Nouvelle production en coproduction avec le Covent Garden / Royal Opera House
DIRECTION MUSICALE Emmanuelle HAÏM
MISE EN SCENE Olivier MEARS
Chœur Le Concert d’Astrée
AVEC
Ben Bliss (Jupiter)
Alice Coote (Juno)
Brindley Sherratt (Cadmus/Somnus)
Niamh O’Sullivan (Ino)
Carlo Vistoli (Athamas)
Marianna Hovanisyan (Iris)
Dans les années 1730, Haendel aborde en Angleterre un nouveau genre qui contribuera grandement à sa gloire. Basé la plupart du temps sur un sujet religieux, l’oratorio consiste en un drame musical représenté sans mise en scène. Dans Le Messie, composé en 1741, Händel développe un style qui deviendra pour longtemps un porte-drapeau de la culture britannique.
Pour autant, Haendel n’oublie pas le compositeur d’opera seria italien qu’il a été. En 1744, pour contourner l’interdiction de représenter des œuvres lyriques pendant le Carême, le compositeur présente « à la manière d’un oratorio » une œuvre dont le sujet – tiré des Métamorphoses d’Ovide – n’est autre que l’amour infidèle de Jupiter pour la mortelle Sémélé. Blessée, Junon n’aura de cesse de manipuler sa rivale pour provoquer sa perte. Finalement, Sémélé succombera à l’apparition de Jupiter sous sa forme divine, incandescente. Face au stratagème, l’audience n’est pas dupe et l’ambiguïté de la situation semble avoir porté préjudice au succès de l’œuvre, jouée six fois seulement.
Cette même ambiguïté, pourtant, permet une rare synthèse des talents de Haendel : vitalité de la langue anglaise et richesse des chœurs, sensualité et éclat du chant italien, génie mélodique et talent contrapuntique… autant de qualités qui incitent aujourd’hui à proposer Semele avec une mise en scène.
Après la production de 2022 à l’opéra de Lille, le Concert d’Astrée aborde de nouveau ce chef-d’œuvre hybride au Théâtre des Champs-Élysées, dans une nouvelle mise en scène d’Olivier Mears, servie par une équipe de haut vol avec notamment Pretty Yende dans le rôle-titre.
