Saison 2024 – 2025

Voici nos grands rendez-vous de la saison 24-25.
Les concerts de musique de chambre sont précisés dans l’agenda.

Opéra

Polifemo

Nicola PORPORA

Opéra de Lille
8, 10, 12, 14 et 16 octobre 2024

Nouvelle Production Opéra de Lille / Opéra du Rhin

DIRECTION MUSICALE Emmanuelle HAÏM
MISE EN SCENE Bruno RAVELLA

Orchestre Le Concert d’Astrée

AVEC

Kangmin Justin Kim (Aci)

Marie Lys (Galatea)

Paul-Antoine Benos Djian (Ulisse)

José Coca Loza (Polifemo)

Delphine Galou (Calipso)

Florie Valiquette (Nerea)

En 1734, la compagnie de l’Opera of the Nobility est fondée à Londres dans le but de concurrencer l’empire lyrique de Händel. Pour y parvenir, elle engage des moyens faramineux et fait venir d’Italie Nicola Porpora, compositeur et célèbre professeur de chant, ainsi que l’un de ses élèves les plus prometteurs : le castrat Farinelli. Il en résulte l’une des rivalités les plus excitantes de l’histoire de la musique. L’expérience durera trois ans, jusqu’à « épuisement des réactifs », soit la faillite des compagnies de Händel et Porpora et le départ de l’Italien.

Polifemo, créé en février 1735, est né d’un condensé des mythes qui entourent le fameux cyclope : les amours contrariées d’Acis et Galatée d’une part, la confrontation musclée d’Ulysse et Polyphème d’autre part. Les plus grands noms de l’opéra italien se partagent l’affiche, avec Farinelli dans le rôle d’Acis, Senesino dans celui d’Ulysse, et Cuzzoni dans celui de Galatée.

Poussé à innover, Porpora développe pour eux une virtuosité tout en nuances : celle des grandes envolées pyrotechniques, mais aussi celle de la retenue, du recueillement. Une virtuosité de la sensibilité, en somme. Ce qui, assurément, fait de Polifemo l’un des opéras les plus remarquables de son temps.

Concert / Tournée en Espagne

Suites orchestrales et musique pour les feux d’artifice royaux
Johann Sebastian BACH
Georg Friedrich HAENDEL

Barcelone, Palau de la Musica

11 décembre 2024

Madrid, Auditori Nacional

12 décembre 2024

Santander, Palacio Festivales

13 décembre 2024

DIRECTION MUSICALE Emmanuelle HAÏM

Orchestre Le Concert d’Astrée

Bien que nés la même année, dans le même pays, tout semble opposer Johann Sebastian Bach et Georg Friedrich Händel. Le premier n’a jamais quitté l’Allemagne, le second a sillonné l’Europe et étudié en Italie avant de s’installer en Angleterre ; Bach s’est distingué dans la musique religieuse tandis que Händel est passé à la postérité via l’opéra et l’oratorio. Les deux compositeurs se retrouvent au moins sur un point : la danse imprègne la musique de leur temps. Et le « maître à danser de l’Europe », c’est bien la France.

Ainsi, les Suites pour orchestre de Bach témoignent de cette influence : toutes débutent par une ouverture « à la française », à laquelle succèdent plusieurs mouvements de danse. Ces suites ont sûrement fait le bonheur du Collegium musicum, société musicale d’amateurs donc Bach faisait partie. La Suite n° 3 en ré (ca. 1730) est passée à la postérité et jouit d’un véritable succès populaire grâce à son célèbre « air », dont la mélodie est reconnaissable entre mille.

Avec Händel, la musique à danser sert aussi les causes politiques. Les Water Music (1716) ont été composées pour divertir le roi Georges Ier ; les réjouissances sur la Tamise ont, paraît-il, duré jusqu’au milieu de la nuit ! Quant à la somptueuse Music for the Royal Fireworks (1749), elle répond elle aussi à une commande royale : ouvrir le somptueux feu d’artifice organisé pour fêter la signature du traité d’Aix-la-Chapelle.

Air, eau et feu : trois éléments réunis pour célébrer la musique orchestrale baroque.

Concert de Réouverture de la Cathédrale Notre-Dame de Paris

Magnificat!
BACH, BOREL, WHITACRE

Cathédrale Notre-Dame de Paris

17 et 18 décembre 2024

DIRECTION MUSICALE Henri Chalet et Émilie Fleury

Maîtrise Notre-Dame de Paris

Orchestre Le Concert d’Astrée

AVEC

Sandrine Piau (soprano)

Eva Zaïcik (mezzo-soprano)

Lucile Richardot (mezzo-soprano)

Julien Behr (ténor)

Guilhem Worms (basse)

Vincent Dubois, grand orgue

Quel plus beau texte, pour la réouverture de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, que le Cantique de Marie, le Magnificat ? Au premier rang des chefs-d’œuvre qu’il a pu inspirer s’élève bien sûr celui de Bach. On se laissera également subjuguer par les lignes diaphanes du Regina Cæli de Lise Borel et par la pureté harmonique non moins radieuse du Lux Aurumque d’Eric Whitacre.

Opéra

Semele
Georg Friedrich HAENDEL

Paris Théâtre des Champs-Elysées
6, 9, 11, 13, 15 février 2025

Nouvelle production en coproduction avec le Covent Garden / Royal Opera House

DIRECTION MUSICALE Emmanuelle HAÏM
MISE EN SCENE Olivier MEARS

Orchestre Le Concert d’Astrée
Chœur Le Concert d’Astrée

AVEC

Pretty Yende (Semele)
Ben Bliss (Jupiter)
Alice Coote (Juno)
Brindley Sherratt (Cadmus/Somnus)
Niamh O’Sullivan (Ino)
Carlo Vistoli (Athamas)
Marianna Hovanisyan (Iris)

Dans les années 1730, Haendel aborde en Angleterre un nouveau genre qui contribuera grandement à sa gloire. Basé la plupart du temps sur un sujet religieux, l’oratorio consiste en un drame musical représenté sans mise en scène. Dans Le Messie, composé en 1741, Händel développe un style qui deviendra pour longtemps un porte-drapeau de la culture britannique.

Pour autant, Haendel n’oublie pas le compositeur d’opera seria italien qu’il a été. En 1744, pour contourner l’interdiction de représenter des œuvres lyriques pendant le Carême, le compositeur présente « à la manière d’un oratorio » une œuvre dont le sujet – tiré des Métamorphoses d’Ovide – n’est autre que l’amour infidèle de Jupiter pour la mortelle Sémélé. Blessée, Junon n’aura de cesse de manipuler sa rivale pour provoquer sa perte. Finalement, Sémélé succombera à l’apparition de Jupiter sous sa forme divine, incandescente. Face au stratagème, l’audience n’est pas dupe et l’ambiguïté de la situation semble avoir porté préjudice au succès de l’œuvre, jouée six fois seulement.

Cette même ambiguïté, pourtant, permet une rare synthèse des talents de Haendel : vitalité de la langue anglaise et richesse des chœurs, sensualité et éclat du chant italien, génie mélodique et talent contrapuntique… autant de qualités qui incitent aujourd’hui à proposer Semele avec une mise en scène.

Après la production de 2022 à l’opéra de Lille, le Concert d’Astrée aborde de nouveau ce chef-d’œuvre hybride au Théâtre des Champs-Élysées, dans une nouvelle mise en scène d’Olivier Mears, servie par une équipe de haut vol avec notamment Pretty Yende dans le rôle-titre.

Opéra

Dido & Æneas

Henry PURCELL
Atsushi SAKAÏ (intermèdes)

Grand Théâtre de Genève
20, 22, 23, 25, 26 février 2025

Co-Production Grand théâtre de Genève, Opéra de Lille, Grand Théâtre du Luxembourg

DIRECTION MUSICALE Emmanuelle HAÏM et Atsushi Sakaï
MISE EN SCENE Franck CHARTIER (Peeping Tom)

Orchestre Le Concert d’Astrée
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Artistes de la compagnie Peeping Tom

AVEC

Marie-Claude Chappuis (Didon, Sorcière, Esprit)
Jarrett Ott (Enée, un marin)
Francesca Aspromonte (Belinda, 2ème sorcière)
Yuliia Zasimova (1ère sorcière, 2ème dame)

Didon et Énée (Dido and Æneas) est un opéra baroque en trois actes. La musique est de Henry Purcell (1659-1695) et le livret de Nahum Tate, dramaturge et poète irlandais, d’après le Livre IV de l’Énéide de Virgile. C’est à la fois le premier opéra en langue anglaise et le chef-d’œuvre du compositeur.

Dans cette nouvelle production de Didon et Énée, Franck Chartier s’intéresse à l’âme de l’héroïne, qu’il explore en développant avec les performeurs de Peeping Tom un récit parlé et dansé qui se joue en parallèle et en miroir de l’histoire originelle, chantée par les solistes et le chœur.

Précédemment : à Genève Création en streaming en mai 2021, à l’Opéra de Lille en décembre 2021 et au Grand Théâtre de Luxembourg en mai 2022.

Concert

Ode à Sainte Cécile, HWV 76

Georg Friedrich HAENDEL

précédée d’airs, symphonies et extraits d’opéras de Jean-Philippe RAMEAU

Opéra de Lille
14 et 15 mars 2025

Co-Production Grand théâtre de Genève, Opéra de Lille, Grand Théâtre du Luxembourg

DIRECTION MUSICALE Emmanuelle HAÏM

Orchestre Le Concert d’Astrée
Chœur Le Concert d’Astrée

AVEC

Elsa Benoit (soprano)
Eric Ferring (ténor)

Louée soit sainte Cécile, patronne des musiciens !

Composée en 1739, l’œuvre de Haendel exalte aussi bien « l’éclat puissant des trompettes » que « la douce et plaintive flûte », ou encore « ces divines harmonies qui font confondre la Terre avec le paradis ». Les vers, inspirés et lyriques, sont dus au poète-lauréat de la Couronne, John Dryden.

À cette ode de Haendel s’ajouteront des airs, symphonies et extraits de l’œuvre de Jean-Philippe Rameau. Une ample célébration baroque à la splendeur intemporelle.

Festival

THE HAENDEL PROJECT FESTIVAL
1ère édition du Festival de Los Angeles

Los Angeles, Walt Disney Concert Hall
Du 21 au 29 mars 2025

Avec la participation du LAPHIL Orchestre philharmonique de Los Angeles.

Première édition d’un festival de musique baroque unique en son genre sur la côte ouest des Etats-Unis, avec une résidence de trois années et une carte blanche pour Emmanuelle Haïm et les musiciens du Concert d’Astrée.

Dixit Dominus
Georg Friedrich HAENDEL

Magnificat
Johann Sebastian BACH

Le 21, 22 et 23 mars 2025

DIRECTION MUSICALE Emmanuelle HAÏM

Orchestre LAPHIL
Chœur Le Concert d’Astrée

AVEC

Emöke Baráth (soprano)
Eva ZaÏcik (soprano)
Iestyn Davies (contre-ténor)
Lunga Eric Hallam (ténor)
Krešimir Stražanac (baryton)

–

Airs, symphonies et extraits d’opéras
Jean-Philippe RAMEAU

Ode for St. Cecilia’s Day
Georg Friedrich HAENDEL

25 mars 2025

DIRECTION MUSICALE Emmanuelle HAÏM

Orchestre Le Concert d’Astrée
Chœur Le Concert d’Astrée

AVEC

Elsa Benoit (soprano)
Eric Ferring (ténor)

–

Il Trionfo del Tempo et del Disinganno
Georg Friedrich HAENDEL

27 mars 2025

DIRECTION MUSICALE Emmanuelle HAÏM

Orchestre Le Concert d’Astrée

AVEC

Elsa Benoît (Bellezza)

Julia Lezhneva (Piacere)

Iestyn Davies (Disinganno)

Petr Nekoranec (Tempo)

Concert

Messe en si mineur
Johann Sebastian BACH

Philharmonie de Paris
8 et 9 avril 2025

DIRECTION MUSICALE Klaus MÄKELÄ

Orchestre de Paris
Chœur Le Concert d’Astrée
Chœur de l’Orchestre de Paris

AVEC

Julia Kleiter (soprano)
Wiebke Lehmkuhl (contralto)
Nicholas Scott (tenor)
Milan Siljanov (baryton)

Puissante, syncrétique si l’on prend le Credo au sens le plus universel qui soit, la Messe en si mineur est l’un des monuments les plus profonds et hermétiques de l’histoire de la musique : « si quelqu’un doit tout à Bach, disait Cioran, c’est bien Dieu ! »

Avec les deux grandes Passions qui nous sont parvenues, la Messe en si mineur est la plus importante des œuvres liturgiques du « Cantor de Leipzig ». Ses dimensions, sa richesse et sa complexité en font une partition hors norme : somme tardive, dont l’élaboration demeure entourée d’une part de mystère. Il semble que Bach, par le réemploi de compositions antérieures, ait voulu en faire un compendium de différents styles pratiqués au cours de sa carrière, en les portant au plus haut degré d’incandescence.

Le déchirant Crucifixus est un symbole absolu de cette « théologie de la Croix » qui obsédait Bach, au point de pousser l’art des structures internes au bout de la complexité mathématique. Grandiose et secrète, la Messe en si mineur a fait couler des rivières d’encre : renferme-t-elle un secret ésotérique ? Pourquoi le choix d’une messe latine ? Bach, luthérien orthodoxe, s’était-il secrètement converti au catholicisme ? Une chose est certaine : voilà un indéniable sommet de l’art musical.

Opéra / Festival

Giulio Cesare in Egitto
Georg Friedrich HAENDEL

Festival de Salzbourg, Autriche
26, 29 juillet – 3, 6, 11, 14 et 17 août 2025

Nouvelle production

DIRECTION MUSICALE Emanuelle Haïm
MISE EN SCENE Dmitri TCHERNIAKOV

Orchestre Le Concert d’Astrée
Chœur Salzburg Bach Choir

AVEC

Olga Kulchynska (Cleopatra)
Christophe Dumaux (Cesare)
Federico Fiorio (Sesto)
Lucile Richardot (Cornelia)
Yurii Mynenko (Tolomeo)
Andrey Zhilikovsky (Achilla)
Jake Ingbar (Nireno)
NN (Curio)