Aquatic music, suite no. 2, in D major
Orchestral Suite No. 3, in D major, BWV 1068
Aquatic music, suite no. 1, in F major
Music for the royal fireworks, HWV 351
DIRECTION MUSICALE Emmanuelle HAÏM
Orchestre Le Concert d’Astrée
Bien que nés la même année, dans le même pays, tout semble opposer Johann Sebastian Bach et Georg Friedrich Händel. Le premier n’a jamais quitté l’Allemagne, le second a sillonné l’Europe et étudié en Italie avant de s’installer en Angleterre ; Bach s’est distingué dans la musique religieuse tandis que Händel est passé à la postérité via l’opéra et l’oratorio. Les deux compositeurs se retrouvent au moins sur un point : la danse imprègne la musique de leur temps. Et le « maître à danser de l’Europe », c’est bien la France.
Ainsi, les Suites pour orchestre de Bach témoignent de cette influence : toutes débutent par une ouverture « à la française », à laquelle succèdent plusieurs mouvements de danse. Ces suites ont sûrement fait le bonheur du Collegium musicum, société musicale d’amateurs donc Bach faisait partie. La Suite n° 3 en ré (ca. 1730) est passée à la postérité et jouit d’un véritable succès populaire grâce à son célèbre « air », dont la mélodie est reconnaissable entre mille.
Avec Händel, la musique à danser sert aussi les causes politiques. Les Water Music (1716) ont été composées pour divertir le roi Georges Ier ; les réjouissances sur la Tamise ont, paraît-il, duré jusqu’au milieu de la nuit ! Quant à la somptueuse Music for the Royal Fireworks (1749), elle répond elle aussi à une commande royale : ouvrir le somptueux feu d’artifice organisé pour fêter la signature du traité d’Aix-la-Chapelle.
Air, eau et feu : trois éléments réunis pour célébrer la musique orchestrale baroque.